BESTMILITT porte sur l’acquisition de données de qualité des eaux du littoral et vise à initier un suivi bénévole mis en œuvre par une ONG (Surfrider Fondation Europe) et à étudier les complémentarités d’une telle pratique avec une surveillance institutionnelle […]

Thématique : Écosystèmes et environnement, Pathogènes, maladies, parasites, nuisibles | Localisation : France, Golfe de Gascogne, Nouvelle-Aquitaine | Filière : Aquaculture, Pêche

Contexte

BESTMILITT porte sur l’acquisition de données de qualité des eaux du littoral et vise à initier un suivi bénévole mis en œuvre par une ONG (Surfrider Fondation Europe) et à étudier les complémentarités d’une telle pratique avec une surveillance institutionnelle opérée par l’Ifremer. Le champ d’application concerne les contaminations microbiologiques du littoral de l’île d’Oléron.

 

Financé par le programme REPERE.

Objectifs

Comprendre les positionnements réciproques des partenaires

Connaître les potentialités / limites des méthodes de suivi / surveillance pour la connaissance des sources et niveaux de contamination d’un écosystème littoral

Cerner les possibilités de ce type d’initiatives et d’élargissement des champs d’application

Initier des processus sur les potentialités et conditions d’une implication croissante de la société civile à des missions de recherche, surveillance, expertise

Acquérir des données et de les diffuser

Contribuer à la mise en oeuvre de politiques publiques

Actions

Deux réseaux ont été mis en place pour opérer :

  • un suivi de la qualité des « eaux récréatives »,
  • un suivi des sources de contamination microbiologique selon un protocole co-construit.

Les acteurs locaux ont émis l’idée d’inclure les professionnels de la mer comme bénévoles. Les données acquises permettront d’évaluer les flux d’Escherichia coli. À cette fin, des suggestions ont été formulées par les acteurs locaux.

Résultats

L’élaboration en commun d’un protocole de suivi des sources de contamination du littoral constitue le résultat le plus probant de cette collaboration. Son originalité portait sur une contribution de bénévoles pour réaliser des prélèvements, en particulier en liaison avec des évènements pluvieux. Sur les suggestions d’acteurs locaux intéressés par le projet, le profil des bénévoles, uniquement mobilisés par Surfrider, s’est élargi à des professionnels de la mer (conchyliculteurs, pêcheurs). Les résultats montrent une motivation certaine des professionnels bénévoles pour une activité de recueil de données qui demande un investissement en temps non négligeable. Cette motivation est liée à leur rôle de sentinelle de l’environnement puisque leur métier dépend de la qualité du milieu qui les entoure. La motivation de pratiquants d’activités nautiques, bien que concernés par la protection de l’environnement, paraît moindre, insuffisante pour s’investir de manière régulière et spécifique. Les données acquises pour préciser les sources de contaminations microbiologiques, tout comme celles acquises dans le cadre d’un « laboratoire » Surfrider mis en place dans le cadre du projet, sont considérées utiles à la gestion par les acteurs locaux. Il faut toutefois que des cadres et procédures soient définis et être vigilant sur les complémentarités avec les réseaux existants (agence régionale de santé, conseil général). Le projet BESTMILITT n’étant pas pérenne, les initiatives locales mises en place à cette occasion prennent fin à la fin du projet. L’expérience de BESTMILLIT sur la contribution des bénévoles à l’acquisition de connaissances démontre que ce type d’expériences doit, dès le départ, préciser en détail les attendus de la contribution, mais aussi fixer les modalités de la coordination et d’animation. En effet, cette contribution peut représentée le temps de « passionnés » comme c’est le cas pour les réseaux ornithologiques, ou être le résultat d’un processus participatif.