L’article L.414-4 du code de l’environnement prévoit que les activités de pêche maritime professionnelle fassent l’objet d’une analyse de risque de porter atteinte aux objectifs de conservation des sites Natura 2000. Cette analyse de risque, réalisée en partenariat avec les structures professionnelles, s’appuie sur la méthode proposée par le Ministère de la transition écologique et solidaire en 2019.
Dans un principe classique, la méthodologie d’analyse de risque procède par croisement d’une vulnérabilité des habitats avec l’occurrence d’activités de pêche. Ces deux grands objets sont caractérisés, au regard des connaissances existantes, dans leurs différentes dimensions.
Concernant la caractérisation des engins de pêche, les caractéristiques techniques des gréements permettent notamment de discriminer les chaluts de fond selon deux types : gréements lourds et gréements légers. Bien que nécessaire pour nourrir les analyses cette distinction binaire apparait aujourd’hui trop pauvre sur les sites Natura2000 pour nourrir des décisions opérationnelles éclairées et efficientes. Un autre élément semblant lacunaire émerge également du terrain autour de la caractérisation de l’impact des pratiques des professionnels vis-à-vis de l’atteinte des objectifs de conservation.
Le projet CONTRAST à travers ses deux axes de travail propose de poursuivre la CaractérisatiOn des gréemeNTs et des pRAtiqueS des chaluTs de fond de la façade Atlantique au regard de leurs interactions avec les habitats marins en zone Natura 2000. L’objectif final étant de proposer des pistes d’actions autour de ces deux axes pour limiter le risque de dégradation des habitats.