Etude socioéconomique
Avant 2009, les petits navires côtiers pêchaient la raie brunette pour compléter leur revenu, notamment en hiver, ou pour valoriser certaines marées où l’espèce cible n’était pas présente en abondance.
La quantité des raies débarquées dans les catégories étudiées a diminué de 50% en 2009, et cela ne peut être dû à la diminution du nombre de navires (-5%).
Estimations pour les régions Poitou-Charentes, Aquitaine et Pays de la Loire, 2007-2008 :
- Débarquements : 82 – 120t par an. >Chiffre d’affaire annuel : 290 – 310 000€.
Les contraintes générées par l’interdiction sont :
- La réorganisation des zones de travail, pour éviter les zones où l’espèce est abondante.
- L’absence de retour sur investissement suite à l’achat de filets à raies.
Campagnes de capture-marquage-recapture
Taux de recapture : 10%. 2 916 raies marquées et 295 recapturées.
Distance moyenne entre 2 captures : 10 km. C’est donc une population locale du centre du Golfe de Gascogne. 4 zones d’habitat ont été identifiées : l’estuaire de la Gironde, l’Ouest d’Oléron, le Pertuis d’Antioche, et le Pertuis Breton.
L’estimation d’abondance a été possible pour les individus d’une taille supérieure à 65cm, pendant l’hiver 2013-2014 : 51-70 tonnes pour l’embouchure de la Gironde, 87-120 tonnes pour les Pertuis-Gironde. Une simulation basée sur cette estimation d’abondance et conditionnée par l’absence de mortalité par pêche en 2009 a permis de démonter que la biomasse a augmenté suite à l’interdiction de 2009.