L’amélioration de la sélectivité s’inscrit depuis 2013 dans un cadre réglementaire puisqu’elle est l’un des objectifs de la PCP au travers, notamment, de l’obligation de débarquement. Depuis de nombreuses années, sans avoir attendu ce cadre réglementaire, les professionnels de la […]

Thématique : Gouvernance et outils de gestion, Innovation | Localisation : France, Golfe de Gascogne

Contexte

L’amélioration de la sélectivité s’inscrit depuis 2013 dans un cadre réglementaire puisqu’elle est l’un des objectifs de la PCP au travers, notamment, de l’obligation de débarquement. Depuis de nombreuses années, sans avoir attendu ce cadre réglementaire, les professionnels de la pêche en partenariat avec l’AGLIA et les scientifiques de l’IFREMER travaillent sur l’amélioration de la sélectivité et la diminution des rejets. En effet, plusieurs projets testant des dispositifs sélectifs ont été porté par l’AGLIA (ex : REDRESSE, OPTISEL, CAPS), des organisations de producteurs (ex : CELSELEC, REJEMCELEC) et toujours en partenariat étroit avec IFREMER. Jusqu’alors les données issues des essais en mer étaient recueillies sur des bordereaux papiers par un observateur embarquée, saisie dans une base de donnée à terre, puis analysées.

Depuis 2020, profitant de la dynamique existante sur le travail de sélectivité, l’AGLIA en partenariat avec IFREMER souhaite développer de façon pérenne une cellule d’appui à la sélectivité pour accompagner et finaliser l’appropriation de ces dispositifs par davantage de professionnels. Cette cellule a vu le jour avec le projet CAPS (financé par FFP) et devrait se poursuivre avec le projet CASEP (financement Régions Bretagne, Région Pays de la Loire et Région Nouvelle-Aquitaine). Afin d’être plus réactif sur le retour chiffré des essais de dispositifs sélectifs, le projet CAPS est à l’origine d’un programme R permettant de fournir les tableaux et résultats d’analyse selon un protocole validé par IFREMER.

Objectifs

Développer une application qui permette de saisir directement sous base de données les informations recueillies à bord lors des essais de dispositifs sélectifs

Actions

Le projet APASE se déroulera en 3 phases :

  • Phase 1 : Evaluation des besoins et définition des orientations du développement de l’application.

A partir des protocoles développés dans CAPS et du retour d’expérience des projets de sélectivité précédents, les besoins et la structure de l’application sera défini conjointement entre E-IS, l’IFREMER et l’AGLIA. L’application, en lien avec le protocole développé dans le projet CAPS, s’orientera sur la saisie de données pour des essais de dispositifs sélectifs sur des chalutiers grées soit en chalut jumeaux, soit en chalut simple. Les bordereaux de saisis papier utilisés jusqu’alors lors des essais en mer seront utilisés pour faciliter les échanges sur les besoins. Une attention particulière sera portée pour que le format de la donnée qui sera fournie par l’application soit compatible avec le programme R d’analyse de données qui a été produit dans le projet CAPS.

  • Phase 2 :  Développement de l’application

Une fois les besoins et la structure de l’application définie, le prestataire E-IS travaillera sur le développement de cette dernière. Des points d’avancement hebdomadaires seront prévus entre E-IS, l’AGLIA et l’IFREMER afin de répondre aux questionnements et valider les orientations de développement au fur et à mesure de ce dernier.

  • Phase 3 : Test de l’application en mer

Deux tablettes et 2 règles connectées seront disponibles pour faire les tests de l’application. Ces tests seront réalisés par un observateur embarqué embauché par l’AGLIA dans le cadre du projet CASEP (financé par les Régions Bretagne, Pays-de-la-Loire et Nouvelle-Aquitaine). Les tests de l’application seront réalisés sur le dispositif sélectif en cours d’essai dans le projet CASEP.

Résultats

Le résultat principal attendu du projet APASE est l’obtention d’une application opérationnelle qui puisse être facilement utilisable en mer pour saisir la donnée des essais de dispositifs sélectifs sur une tablette numérique. L’application doit s’insérer dans les outils déjà développés sur les tests de sélectivité en étant complémentaire du programme R d’analyse de données développé dans le projet CAPS.

L’application ainsi développé permettra d’améliorer la réactivité de retour d’analyse des essais en mer, en supprimant la phase de saisie des données à terre. Cette suppression de la phase de saisie des données à terre permettra également de limiter les erreurs de saisis. Une vérification de la donnée saisie en mer sera toutefois prévue dans le protocole. D’autre part, le gain de temps pour l’analyse des résultats permet d’identifier rapidement les dispositifs ne fonctionnant pas et ainsi de proposer dans des courts délais de nouveaux dispositifs le cas échéant.